Spectacle tout public à partir de 12 ans
Arrivé dans une « espèce de ville » après un long voyage, Ram, homme de nulle part, recherche Ti Jean, son compagnon de route, qui s’est enfui juste avant qu’ils n’aient franchi les portes.
Ram a quitté sa terre. Depuis son départ, il est poursuivi par une pluie mystérieuse. Il arpente le monde pour fuir le nuage, sans succès. Au moment où commence notre pièce, il est perdu au milieu d’une foule attentive mais muette, dans une rue. Il désespère de ne pas retrouver son ami. Ti Jean était la seule personne dont la compagnie faisait cesser la pluie qui le frappait.
Ram a rencontré Ti Jean, un matin, au réveil, dans une forêt humide. Ti Jean n’a pas souvent parlé, seulement quelques mots, peut être, des plaintes, jusqu’à la promesse près d’une rivière. Celle, avec Ram, de trouver « cette ville où le goyavier est plus sucré que nulle part ailleurs ».
Ram retrouvera-t-il Ti Jean ? Peut-on retrouver Ti Jean quand on l’a perdu ? Qui est Ti Jean ? Est-il l’enfant de Ram, son compagnon, bien plus encore ? Existet-il seulement ? Est-il un dieu ou un démon ? Un petit garçon qui a perdu sa route d’avoir chercher trop loin ? Le symbole du deuil difficile de l’enfance et de
l’espoir ?
Il est à la croisée de différentes influences et différentes cultures, entre la Réunion, l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Il est un monologue adressé, une prière, un manifeste.
Ram est cet homme qui parle seul et que nous croisons trop souvent dans les rues. Il est celui qui s’est heurté à un rêve trop grand. Celui qui, sous la contrainte, a quitté sa terre pour un ailleurs où il se perd. Le texte fait bien sûr écho à la question de la migration, aujourd’hui prégnante dans le débat politique européen, qu’il cherche à questionner sans prise de position partisane. Il pose également l’être humain en migration perpétuelle, à la
recherche d’un abri, d’une Maison, d’une terre où planter ses racines.
Texte et mise en scène : Paul Francesconi
Jeu : Martin Jaspar
Assistanat à la mise en scène : Elsa Dupuy et Séverine Rouge
Scénographie et lumières : Ladislas Rouge
Costumes : Céline Delhalle